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Si les jeunes n’ont pas confiance dans les médias traditionnels TV et radio, ils sont néanmoins prêts à coopérer avec eux si les questions concernant les jeunes prenaient plus de place dans leurs programmes, selon l’enquête « Bridging the gap » qui sert de référence au projet Shabab Live.
De nombreuses études montrent que les jeunes se détournent de la télévision et de la radio et préfèrent le Web ou les médias sociaux, mais peu d’entre elles examinent en détail les raisons de cette déconnexion ou livrent des recommandations sur la voie à suivre. Cette enquête tente d’apporter des éléments en ce sens, de permettre des choix éclairés et d’indiquer les questions les plus importantes auxquelles le projet Shabab Live devra s’attaquer à l’avenir.
334 jeunes âgés de 15 à 30 ans et originaires de six pays ont été interrogés dans le cadre de l’étude. Ils ont non seulement exprimé leurs préoccupations et leurs critiques, mais ils ont aussi suggéré des sujets d’intérêt pour les jeunes et ce à quoi un programme idéal TV ou radio ressemblerait selon eux. Bien que les jeunes soient majoritairement d’accord pour dire que leurs plateformes préférées sont les médias sociaux, l’étude a montré qu’ils continuent de suivre certaines chaînes de télévision ou de radio, notamment par le biais de leur présence en ligne. Mais ils critiquent le contenu des médias traditionnels et beaucoup estiment qu’ils manquent de crédibilité et ne couvrent pas suffisamment les thèmes qui importent aux jeunes. Selon un participant marocain, « Ils jouent un rôle car ils contribuent à rendre les jeunes stupides (…) ils se concentrent sur la musique et le sport ». D’autres ont dit qu’ils n’avaient pas l’impression d’avoir leur place à la télévision ou à la radio. « Ils savent que nous allons les critiquer ou émettre des opinions avec lesquelles ils ne sont pas d’accord, alors ils ne demandent pas », a déclaré un participant en Tunisie.
L’enquête a été réalisée pour Shabab Live par le Arab World for Research and Development (AWRAD), avec le soutien financier de l’Union européenne et du ministère fédéral des Affaires étrangères.
La version intégrale de l’étude sera disponible pour téléchargement en anglais et en arabe début mars 2019. Une version française sera également publiée.